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Radiographie

 

Nous dessinons avec les bleus de nos cœurs une belle musique désaccordée.

Nous marchons chacun dans un sens,

Celui d’un autre, jamais nous-mêmes

Nous dansons sous la pluie de nos pas désordonné.

Nous faisons du silence la plus belle mélodie.

Et nous allons chacun vers lui-même,

Chacun vers lui-sommes, jamais vers nous-mêmes.

Et nous allons chacun sous un pas, chacun seulement.

Et nous allons,

Et nous allons chacun dans un son.

Explosion de l’essence d’une mort,

D’une vie,

De la naissance de la mort de la vie,

De la mort,

De la vie,

De la mort de la vie,

De la mort de la vie.

Et nous allons vers l’explosion des os, l’intelligent bruit.

Et nous marchons sous la pluie de nos pas

Et nous marchons désordonnés

Et nous marchons sans bruit.

Et nous allons vite, parfois pas.

Et nous courons dans le bruit-tunnel

Et nous mourons à l’infini.

 
 

Quelle heure est-il chez la sardine de la mer indienne ? Quelle heure est-il chez le lapin de l’Amérique latine ? Quel temps fait-il sur la lune ? Quel temps fait-il sur les nues de tes yeux ?

Le temps de t’atteindre, je ne serai plus.

Le temps d’arriver sur les feuilles de ton monde je serai déjà calcinée. Le temps d’arriver je ne serai plus.

Le temps de t’atteindre tu m’aurais brûler toutes les feuilles, toutes les cartes,tu m'aurais éclater toutes mes lettres .

Le temps de t’atteindre, je ne serai plus.

Quel temps fait-il dans l’espace de tes maux ? Le temps des attentes et du deuil ? Le temps d’un dehors confus.

Le temps de mourir pour vivre.

Le temps de t’atteindre, je ne serai plus.

Quel temps fait-il à l’intérieur de ton corps, le temps de mon exil corporel ?

Serais-tu un pays pour un peuple dépaysé dans son corps propre ?

Quelle heure est-il dans ton pays ?

Dans quel temps tu te conjugue ?

Quelle heure est-il ?

L’heure de prendre mon envol et de fuir loin, aussi loin que l’espace qui sépare nos deux peaux ?

Quelle heure est-il dans la pochette du kangourou ? Quelle heure est-il dans la corde du pendu ?

Quel temps fait-il, enfin, dans ta mémoire qui n’a pas le temps de se souvenir ? Le mauvais temps ?

Nous nageons dans un désert d’onomatopées et le poème nous échappe.

Nous cherchons à nous recouvrir de langue vivante.

Nous cherchons à remplir le vase troué de la solitude.

Nous cherchons à nous chercher dans ce vide.

Nous cherchons à nous remplir avec le vent par les yeux.

Nous nageons dans une mer sans noms.

Nous cherchons à nous séparer de tout.

Nous échappons au temps et il nous échappe.

Ainsi s’interrogeaient les dialectiques interrelationnelles

Abimées par l’abîme d’un Autre.