Il n’y rien à
attendre.
Rien à attendre.
Sauf.
Rien.
Caresser.
Fracasser.
Rien à regarder.
Sauf cette carcasse.
Luisante.
Et le sang de l’image.
La mort des mots.
L’agonie de l’imago.
Le cercle d’une cage.
Rien à faire.
Rien.
Sauf.
Vomir.
Vomir sur les promesses de la mémoire.
Vomir.
Vomir sur le ventre d’un rire paternel.
Rien à attendre.
Rien.
Sauf.
Un touché.
Une fissure au plafond.
Une étoile filante qui coupe le monde en deux.
Au cœur de l’obscurité.
Nous retournons à nos vagins.
Et d’un trou à un autre.
Il n’y rien à perdre.
Rien.
Sauf.
La lumière.
Rien à faire.
Rien.
Il n’y a rien à faire.
Rien.
Sauf pulvériser ces murs.
Et d’un mur à un autre.
Dans cette immense prison.
Il n’y a rien à attendre.
Rien à attendre.
Sauf.
Attendre rien.
Le bassin explosé en lunes.
Rien à attendre.
Sauf.
Ces carcasses.
Vivantes.
Qui nous regardent.
Les morts sans mots.
Rien à attendre de la vitesse.
Ou d’un cou pendu.
Rien à attendre.
Rien.
D’un coup de poing.
Des histoires en perpétuel accident.
L’un partira toujours
avant l’autre.
On se sépare là où on se rencontre.
Rien à agiter.
Sauf.
La mère.
Elle crée des soupirs chez celui qui est absent.
De son désir.
Il souffle.
Il peine.
Il pénètre.
Cet enfant.
Il a un arbre.
Sur la tête.
Il n’y a rien à regarder.
Rien.
Il n’y a rien à regarder.
Sauf le verso du ciel.
Au dehors.
La vibration de la peau en rond.
Un caillou dans l’œil.
Rien à attendre de la clavicule.
Rien.
Il n’y rien à attendre.
Rien.
De l’aplatissement humoral.
Fixé sur la rétine.
Qui se peauétise sur elle-même.
Et s’évapore.
Il n’y a rien à attendre.
Rien.
Car.
Il y a tout à
détruire.