La parole est séparatrice de la mère
Le sens est pourtant donné par elle.
La désunification est dans la langue.
Le premier signifiant est un cri.
Dans mes fantasmes théoriques la projection opère « comme si »
Elle était moi, moi projetée sur la population, moi-pollution dans la population.
Les mois se succèdent depuis que je suis.
Mille grammes, j’avais pris
Depuis
Mes temps cellulaires
Dans le ventre de la mère.
-Le ventre délimite-
La parole aussi délimite
Les confusions
La parole est un ventre enveloppant!
Sur l’écran de mes souvenirs ;
La soucoupe volante, comme un coucou
Dans la galaxie
Rêve d’inter
Dit.
Projection qui opère sur la géométrie du croissant de lune mangé par le bleu du ciel
Comme ce papier sur lequel j’écris par le bleu du stylo.
Tout est dévoré, tout est avalé,
Tout est en Moi comme ce stylo.
Je suis un cyclone inversé,
Une spirale mortifère et mortifiée,
Le corps spinal accroché à une étoile,
La toile de l’univers au-dedans et au dehors,
La forme et le fond
D’un dualisme symbolique.
Monter une parabole où la montre est absente
est ma volonté volante.
Ma mère, ce texte est pour toi!
Ton visage est en moi comme une constellation perdue de vue au dehors.
A perte de vue, il n’y a qu’un océan sans lumière.
Au dehors, il n’y a aucune structure, aucune culture sans toi,
Maman!
Aucune jouissance sans toi !
Au dehors, il n’y a que le débordement du sens et l’éclatement du son.
Maman, cet absurde est pour toi.
Maman, choses et mots sans aucune relation sans toi.
Papa, ce texte est sans toi !
Ton nom est un manteau que je porte malgré moi !
Papa, ce non-sens est sans toi!
Ton sang découle en moi.
Je suis un pétale ou un sépale de marguerite
Sans feuilles.
Et c’est sur ça que j’écris!
Et c’est pour ça que je cri,
Sans parole.
Sans parole,
Mon rôle
Est une enfant perdue.
Sans parole,
Mon destin est d’écouter
Sans pouvoir jamais me séparer de toi, de vous.
Papa, maman!
Pas de paroles qui nous sépare!
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